Into pieces

Voilà, je repars. Je garde de la France cet horrible goût de sang entre mes lèvres. Une pincée d'amertume quand je me revois dansant avec lui , partageant nos peines, nos rêves et nos ideaux.
J'ai encore eu le coeur trop gros puis trop lourd, trop de sourires forcés...

Je pourrais perdre mon temps à énumérer tout ce qui a fait de moi une imbécile de revenir mais j'ai quand même fait de superbes rencontres, j'ai réapris a aimer certaines personnes que je pensais avoir oublié. Pour cela, je n'ai aucun regrets.

Je connais réellement tout de la passion maintenant, celle du moment, celle dont on n'arrive a se soustraire, celle qui fait de nous des imbéciles. Pas forcément heureux mais des imbéciles. Celle qui accroît nos sens, nos peurs, notre stupidité et qui retombe un jour brusquement rien qu'en s'eveillant un matin avec les yeux un peu plus ouverts que les jours précédents.

La France a fait de moi une parjure, une infâmie qui ne se reconnaissait pas dans le miroir. Quelqu'un qui puait la défaite et qui était ravie d'être reconnue comme une "party girl" comme l'on dit là où je retourne. Quelqu'un qui a renié par deux êtres ses racines. Une connasse tellement atroce qu'elle a réussi a perdre son intégrité noyée au fond d'une vodka tonique.

Je ne suis pas cette personne là. Je n'ai pas vendu mon âme en même temps que mon c*l. Et d'ailleurs je l'ai rachetée. Je n'ai pas perdu l'orteil qui était encore posé sur le sol et j'ai réussi a résister à l'appel toujours plus criant d'une routine emmerdante et complêtement ridicule et également à celui de la nuit.

Je ne suis pas comme vous. Je sais quels sont mes tords, quelles sont mes victoires. Que l'on essaie ni de me laver ni de me montrer quelle abhération je suis.

Maintenant que j'ai retrouvé ma verve et mon esprit, vous feriez mieux de vous éloigner avant que vienne l'explosion.

I was griving and now I'm leaving.